Trois facettes de ce lieu-dit « Labarthe » proche de la ville de Mugron en Chalosse, sont regroupés dans cet ouvrage écrit par Laurent Degos, membre de l’Institut (membre correspondant de l’Académie des Sciences), Président de l’Association Historique et Culturelle du Pays de Mugron.

La caverie de Labarthe qui a été donnée à Pierre de Labarthe en 1243 par le roi d’Angleterre Édouard 1^er et qui a été la propriété, notamment, de Claire de Cauna, protestante, tante de Corisande, l’amante catholique du roi Henri de Navarre, et tante de Tabitha, Dame de Mugron et de Poyaler.

Le portail de Pé-de-Peyran qui commémore, en 1588, les amours de Corisande avec le roi Henri et leurs complicités politiques tandis que Labarthe a probablement abrité leurs étreintes et servi de lieu caché pour monter un stratagème.

La communauté des habitants de Labarthe, qui était composée de trente-trois feux, et avait été créé en 1526 à propos d’une dispute avec le Seigneur au sujet de la coupe de chênes. La communauté socialisante de Labarthe se déclara indépendante et connut des procès permanents et violents avec la commune de Mugron dont le dernier durant trente ans, jusqu’à la révolution.

Sur des bases historiques, Laurent Degos émet des hypothèses qui donnent du relief aux trois récits et incitent à chercher encore des sources pour approfondir nos connaissances.

"MUGRON, village Chalossais" de Pierre LAPORTE

C’est l’histoire d’une bourgade de Chalosse érigée en baronnie en 1438. À partir de 1680, les bourgeois de la cité luttèrent contre le Baron et son juge jusqu’à ce que la gestion des affaires de la Communauté leur fût réservée. Ils se consacrèrent aussi, avec succès, au commerce et à l’exportation du vin produit par leurs métayers.

La Révolution trouva la ville déchirée par les querelles intestines. Aucun Mugronnais ne figure pourtant parmi les 31 personnes guillotinées dans les environs au cours de la Terreur. Était-ce dû à la présence de notre compatriote, Pierre DARTYGOEYTE, parmi les Représentants du Peuple envoyés en mission dans les Landes ? Avec la levée en masse et l‘affectation des jeunes dans les unités combattantes, la guerre contre l’Espagne se fit pesante pour la cité dont le ravitaillement se trouva soumis à un rationnement strict du fait des mauvaises récoltes et des besoins de l’armée.

Au cours du XIXème siècle, ruiné par les maladies de la vigne, Mugron réussit, au prix d’une reconversion de son agriculture et grâce à un souci constant d’urbanisme, à s’adapter aux exigences nouvelles de l’époque. Notre histoire s’arrêtera, en 1911, par l’inauguration des arènes où se déroulent toujours nos courses traditionnelles.

Né à Mugron en 1926, Pierre LAPORTE, après des activités professionnelles qui l’ont conduit de la brousse malgache à Bobigny, est revenu, dans sa maison natale, vivre parmi les siens. Il s’est attaché à retrouver l’histoire du village où, pendant de nombreuses générations depuis 1750, ses ancêtres ont travaillé la vigne comme métayers.

L’Association Historique et Culturelle du Pays de Mugron a atteint un de ses premiers objectifs, à savoir contribuer à diffuser les travaux d’historiens du canton. C’est ce qu’a rappelé Bernard Salles, lors de la présentation du premier livre qu’elle édite, Mugron, village Chalossais que son auteur Pierre LAPORTE commentait lors de sa sortie.

Les arènes de Condrette sont une étape du parcours de découverte du patrimoine de Mugron, elles accueillent l'été, à l'occasion des fêtes locales, des courses landaises. Insolites, et ont la particularité d'avoir une maison d'habitation intégrée dans son mur d'enceinte.

Jean-Pierre BESSELÈRE, mugronnais de souche et de cœur, est un passionné d'Histoire et aussi un inlassable conteur d'histoires locales. Sous l'égide de Jean PEYRESBLANQUES, il présente ici un important travail de recherche sur le passé millénaire du "belvédère de la Chalosse".

Cet essai historique retrace les grandes heures de Mugron à travers les âges. On y trouvera des gravures et des photographies qui ne manqueront pas d'intéresser toutes celles et tous ceux qui vivent, visitent ou étudient cette belle partie des Landes. AR

Jean MOUNEU dit Nano est la personne "ad hoc" pour évoquer un Mugron disparu. C'est avec verve qu'il remémore le passé. Il fait renaître des personnages marquants et il analyse finement les évolutions dont il a été un témoin attentif depuis les années cinquante.

Son essai est son iconographie s'adressent donc à celles et ceux qui ont connu ces changements ainsi qu'à celles et ceux qui sont revenu(e)s ou qui arrivent au village.

Le "Livre d'or du centenaire de la Grande Guerre à Mugron" écrit par le général Alain RICHARD, comporte un hommage à chaque soldat.

Sur la quatrième de couverture, vous pourrez lire : "Dans la paix, les fils enterrent les pères. Dans la guerre, les pères enterrent les fils" (Hérodote).

Alain RICHARD, Général de Corps d'Armée et ancien Major Général de l'Armée de Terre, est originaire de Mugron dont l'histoire l'a toujours passionné. Il nous fait revivre ici la guerre de 1914-1918, celle que l'on croyait "la der des der", en décrivant non seulement la vie des soldats sur le front, mais également les conséquences à l'arrière, pour nos familles et nos villages. Il avance pas à pas dans la chronologie de cette guerre, fait revivre les témoignages, les échanges épistolaires des uns et des autres, leurs angoisses et aussi leur courage, leur abnégation et leur héroïsme. Un siècle seulement (quatre générations) nous sépare de cette tragédie dont les témoins directs sont aujourd'hui très rares.

C'est afin que le souvenir de tant de souffrances et de sacrifices ne soit jamais oublié, qu'Alain RICHARD se livre à un travail précis, détaillé et circonstancié, destiné non seulement aux familles et aux descendants de nos "morts pour la France", mais de façon plus large, aux générations qui n'ont pas connu cette guerre dont les conséquences ont meurtri nombre de familles durant plusieurs décennies.

La Chalosse c'est la France rurale, la France de cette époque. Mais au-delà, l'ouvrage d'Alain RICHARD concerne tous les Français. il importe en effet de ne jamais oublier cette période douloureuse de notre histoire nationale, afin de garder conscience de l'importance, pour l'Europe, de vivre dans la paix et la fraternité aujourd'hui retrouvées.