HISTOIRE


Mémoires de l’Harmonie Mugronnaise

Chez Laurent Cabiro « Péoule » le 12 Septembre 2022 (10h30-13h30) autour d’un « petit Lillet blanc »

 

Laurent CABIRO né le 25 Juillet 1923, Bernard SALLES né le 3 Avril 1942, Jean MOUNEU né le 15 Juin 1943, Michel BRETTES né le 4 Janvier 1947 et Laurent DEGOS né le 9 Juillet 1945 qui recueille les propos et discussions pour l'Association Historique et Culturelle du Pays de Mugron.

Les Présidents de l'Harmonie Mugronnaise :

1945 Alfred Dabadie (Piston)                    2000 Jean Charles Birambault (Trombone)

1967 Colonel Meyrous                              2004 Bernard Salles

1987 Jean Mouneu (Trombone)                2013 Patrice Larcher (Batterie)

1996 Serge Lagraulet (Contrebasse)

Les Chefs :

1945 René Bats ; instructeur Albert Gaulin     1986 Jacky Marsan

1952 Robert Larigaudière                                2000 Arnaud Labaigt

1963 René Barsacq-Mongis

Au-delà de la mémoire

1850-1926 : La Fanfare Mugronnaise : « être ou ne pas être »

Dans les conseils municipaux rapportés par Jean Pierre Besselère (petite chronique paroissiale, livre non publié : page 120) on retrouve deux citations portant sur la Fanfare

• « 1875 -Société de musique, Braillement en réunion : le Président Batistan et le vice Président Fauret n’ont plus aucune autorité sur les membres. Fauret est démissionnaire, Batistan ne reste que si Fauret retire sa démission »

• « 1880 -La fanfare laisse à désirer. On lui demande de supprimer la subvention de 100 Francs. Batistan Président est sorti avant ceci. Les 100Francs seront maintenus mais ne seront payés qu’après réorganisation. »

Par ailleurs la préface des statuts de la Fanfare Mugronnaise du 12 Mai 1926, (transmis par Michel Brettes) débute ainsi : « Une société musicale intitulée Fanfare Mugronnaise fut créée à Mugron vers 1850 ; grâce au dévouement et à la générosité de quelques habitants. Cette société eût dans les concours son heure de gloire ainsi que l’attestent les médailles ornant sa bannière.

Vers 1895, après la mort du chef, cette société cessa d’exister ».

Photographie gardée dans le local de l‘Harmonie Mugronnaise (Michel Brettes).

1885-La fanfare de Mugron avec la bannière à droite. La date brodée au bas de la bannière est 1881 ; à gauche la fanfare Montfort avec sa bannière. Les fanfares réunies à Mugron devant la tribune des arènes de l’époque (apparemment avant une course landaise).

Sur le verso d’une photo similaire donnée par la maison Meyranx à Laurent Degos, il est noté : « 10 Août 1883 ».

« Depuis cette époque des essais furent tentés pour la formation d’une société musicale : les efforts non secondés de quelques musiciens ne furent que très faiblement couronnés de succès. Cette situation assez lamentable dura jusqu’à la guerre de 1914 qui fit encore des vides parmi le groupe.

En 1919, il restait 7 musiciens n’ayant pas un centime en caisse et ne recevant de personne le moindre encouragement ; néanmoins, ils se promirent de réformer la Société par leurs propres moyens : quelques élèves furent formés et quelques instruments achetés.

La municipalité constatant les efforts produits par ce groupement pour arriver à un but, lui vint en aide en septembre 1925 ; elle rétribua un chef et un instructeur pour former les élèves. A l’heure actuelle, pour couronner les efforts accomplis et définir le caractère de la Société musicale, les vieux musiciens en ont préparé la fondation légale, qui est en ce jour un fait accompli, et à cette nouvelle formation, dénommée comme par le passé « Fanfare Mugronnaise », ils ont donné gracieusement ce qu’ils avaient exclusivement par leur travail de musicien, soit 12 instruments valant environ trois mille francs, et leur avoir en caisse se montant à 664,15 francs.

Ces efforts méritoires, cette générosité, ont valu à ces musiciens les félicitations de leur Président et le titre de membres fondateurs.

Président : d’Antin

Maire : Ducasse

Fait et délibéré à Mugron le 12 Mai 1926

Membres Actifs Fondateurs

Joseph Dupérier Chef, Émile Lacaule Sous-Chef, Joseph Larrère, Henri Baillet, J.B. Gaulin, Louis Larquier, Henri Glaize »

(Statuts de la Fanfare Mugronnaise transmis par Michel Brettes) J.O 30 Octobre 1926. Insertion dans le Journal Officiel n°263 du Jeudi 11 Novembre 1926.

Bernard Salles dans son discours rapporte sa création en 1881 et fait état de « 35 exécutants, mais décimée en 1914 par la guerre, la Fanfare se retrouve avec 7 exécutants. En 1926 elle se constitue légalement et compte à nouveau 35 exécutants ».

La bannière de la Fanfare Mugronnaise (en cours de restauration grâce à Michel Brettes) porte la date de 1881.

Peu de mémoire des anciens sur cette période précédant l’établissement des statuts en 1926, peu de documents sont à notre disposition sur la Fanfare Mugronnaise avant cette date. La guerre de 1914-1918 a mis en sourdine la Fanfare. Le retour après-guerre remet en place la Fanfare Mugronnaise. En 1922 débute la longue liste tenue par Michel Brettes, des musiciens enrôlés dans la Fanfare puis dans l’Harmonie Mugronnaise : on en compte 447 au total depuis 1922 jusqu’à nos jours, c’est à dire jusqu’à la sainte Cécile 2022 puisque « l’année musicale commence à la sainte Cécile » (Jean Mouneu).

Les deux premiers de la liste en 1922 sont Albert Gaulin (Trompette) et Maurice Claverie (Saxo Baryton).

 

LA MÉMOIRE DES ANCIENS

1926- 1945 : Un envol stoppé par la guerre

Les premiers musiciens sur la liste tenue par Michel Brettes

Albert Gaulin trompette 1922, Maurice Claverie Saxo Baryron 1922, Alexis Segas Trombone Basse 1925 ? Remy Latry Clarinette 1929, Albert Laffargue Trompette 1925, Abel Fauhtous Baryton

André Fosses (Boulan) Clarinette Accordéon pour les bals musette 1933.

Ainsi sept membres fondateurs actifs ont donné un nouvel élan à la Fanfare Mugronnaise en la légalisant. Ils ne comptaient pas leur temps. Ils instruisaient les jeunes, leur apprenant le solfège et l’apprentissage de l’instrument chez eux, les faisant venir soit seuls soit par deux. Ils les prenaient le soir après le travail pour l’instructeur et après l’école pour le jeune adepte. Le recrutement se faisait progressivement. Tous étaient bénévoles portés par le désir de créer une vraie Fanfare.

           

Laurent Cabiro admirait dès l’âge de sept ans dans les années 1930, le chef de musique Henri Baillet et ses musiciens : « ils étaient sur des bancs avec des larges pupitres ».

Jeune adolescent il aimait écouter Émile Lacaule : « À cette époque entre 1930 et 1936, sept enfants sur dix, au moins dans le quartier, apprenaient la musique » dit Laurent Cabiro. « André Gaulin offrait des biscuits et même donnait quelques sous pour que les enfants apprennent avec plaisir la musique ».

En fait la Fanfare Mugronnaise, en raison de la guerre avait arrêté son activité. Une sorte de « dissolution » en 1939-1940.

« En 1940, j’allais le soir à Boulan (André Fosses), passant par Bidaouche à travers les bois et à travers champs. De retour, la nuit, je rentrais avec la lampe de poche pour me retrouver dans ces bois. Il nous offrait le vin chaud à la fin du cours de clarinette et de solfège dans son salon. » Mugron était en zone occupée, « mais aucune patrouille ne passait dans ces bois du quartier ». Une ambiance familiale, réconfortante soutenait ces jeunes élèves musicien. André Fosses (« Boulan ») saxophoniste et clarinettiste faisait aussi des bals clandestins durant l’occupation.

Pendant la guerre Albert Gaulin (Trompette) et Marius Lassabe (Saxo) ont continué l’instruction musicale (solfège et instrument). « Albert Gaulin était passionné de musique au point pendant la guerre de réunir clandestinement quelques copains chez Nenette pour jouer » (Bernard Salles discours d’inauguration de la salle de musique rénovée 17 Juin 2006).

Laurent Cabiro est engagé à 17 ans en 1939 à la Fanfare. Il allait chez Marius Lassabe apprenant le solfège pendant trois ans. Puis il est appelé par l’armée en fin 1944 pendant onze mois jusqu’en Février 1946. « Une fois libéré, je retournais à la Société, mais j’avais onze mois de retard » dit-il avec un grand regret. Il a gardé sa clarinette de 1945 à 1998 fidèle au groupe de musiciens.

A la fin de guerre, en 1945, deux groupes faisaient de la musique, autour de Gaulin (salle de l’espoir) et de Marius Lassabe (chez Carrincazeaux). Gaulin avait la clique avec le Chef Tamboury (en 1944) et Lassabe la Fanfare. Les deux groupes n’avaient pas les mêmes tendances idéologiques : Gaulin proche du patronage et Lassabe tenant à la laicité. Deux groupes qui gardaient leurs distances.

                                   

« Les anciens » : photo transmise par Michel Brettes

1947- L’Harmonie Mugronnaise : fusion entre la clique (Albert Gaulin) et la Fanfare (Marius Lassabe)

Les musiciens engagés en 1945 (liste de Michel Brettes)

André Cabannes Saxo Ténor, André Antoine Contre basse, Michel Lassabe Clarinette,

Noël Baillet Clarinette, Gaston Cassiède Trombone Baryton, Laurent Cabiro Clarinette,

Laurent Seps Trompette, Étienne Lafitte Trompette, Constant Marimpouy Saxo Baryton,

Hubert Seps Clarinette, Pierre Camiade Contrebasse.

Laurent Cabiro qui travaillait chez Dabadie avait assisté à la venue du Maire René Soubaigné chez Alfred Dabadie, une rencontre décisive pour l ‘Harmonie Mugronnaise. « Pensant que cette réunion était importante, je n’ai pas voulu rester » malgré l’invitation d’Alfred Dabadie.

René Soubaigné avait auparavant joint son beau-frère (frère de Madame Soubaigné) René Bats pour mettre au point le renouveau de la Fanfare : René Bats était le chef, dès 1945 et Albert Gaulin l’instructeur.

René Soubaigné sur les conseils de René Bats était venu demander à Alfred Dabadie de prendre la Présidence non seulement de la Fanfare mais aussi du groupe autour de Marius Lassabe (« la droite et la gauche ») pour créer l’Harmonie Mugronnaise.

Alfred Dabadie, « venu de Saint Sever où il jouait du piston mais qui depuis s’occupait de son épicerie de Mugron. Un homme aimé de tous, possédant un laisser-passer de jour et de nuit, lui permettant de transporter malades et blessés et de rendre de nombreux services à la population. Un homme sans critiques » disait Bernard Salles dans son discours d’inauguration de la salle de musique rénovée le 17 Juin 2006).

Alfred Dabadie était connu pour son caractère jovial et surtout diplomate, arrangeant les situations délicates. « On retiendra de cet homme rigoureux et intègre, le rôle réconciliateur et fédérateur qu’il a joué à la libération » (Bernard Salles discours inauguration de la salle de musique 17 Juin 2006).

L’idée d’allier les deux groupes et de changer la Fanfare en Harmonie venait de René Bats qui en plus proposait d’y ajouter flûtes et hautbois. « Alfred Dabadie partit avec son bâton de pèlerin pour faire du porte-à-porte. Le vendredi qui suivait, tous les musiciens étaient présents. Il leur répéta qu’ils étaient là pour faire de la musique et demandait qu’il n‘y ait plus qu’une musique. Il devint le garant de la neutralité de la Fanfare reconstituée. Quelques temps plus tard il en devint le Président. Il le restera durant vingt-deux ans se donnant à fond au point que son épouse lui disait : Tu t’occupes beaucoup plus de la musique que de tes affaires » (Bernard Salles Inauguration de la salle de musique 17 Juin 2006).

Ainsi est née l’Harmonie Mugronnaise en 1947 alliant la Fanfare à la Clique en y ajoutant les nouveaux instruments, clarinette et hautbois.

L’idée de l’Harmonie Mugronnaise revient au Chef René Bats, la création au Maire René Soubaigné et la mise en œuvre au Président Alfred Dabadie.

« Il n’existait pas de professeur de solfège, les meilleurs donnaient des cours ».

      

Comme le montre la photo transmise par Michel Brettes, il faut noter que le 1er Décembre 1946 les musiciens étaient regroupée sous la bannière de la Fanfare.

En 1947 l’Harmonie Mugronnaise était créée.

Les musiciens engagés en 1946-1948 (liste de Michel Brettes)

Jean Dabadie flûte, Pierre Bastiat saxo alto, Marcel Gaulin trompette, Jose Gaulin flûte,

Robert Lalanne Clarinette saxo alto, Georges Labordesaxo alto, Jean Farthouat basse,

Albert Coudroy saxo baryton, André Cazalis clarinette, Robert Degos alto.

          

Le voyage des musiciens en 1965

     

« En 1948, Alfred Dabadie se lancera dans la construction du kiosque à musique en obtenant de par son entregent et ses relations de nombreuses prestations et matériaux de construction gratuitement ou presque. Il mobilisera avec efficacité l’énergie des musiciens pour sa construction dont l’équipe de maçons d’Albert Gaulin assumera une grosse partie du travail.

Il organisa de nombreux voyages de l’Harmonie aux quatre coins de la France à une époque où les agences de voyage étaient rares, faisant jouer en plus à la société musicale, un rôle éducatif » (Bernard Salles discours inauguration salle de musique 17 Juin 2006).

Jean Mouneu se rappelle que lors des fouilles pour la construction du kiosque, ils furent étonnés de trouver des ossements et encore des ossements humains. L’ancien cimetière se trouvait à cet emplacement. Les ossements furent enterrés dans le cimetière actuel au coin du mur et de la chapelle tous ensembles.

Michel Brettes nous parle de l’âge d’or de l’harmonie : « j’ai connu l’Harmonie en 1963, à l’époque trente musiciens étaient engagés sous Mongis (René Barsacq-Mongis était le chef), on faisait quatre bals dans l’année ce qui nous faisait vivre. Par exemple une soirée nous avons eu 2200 entrées ! ». Ainsi les caisses se remplissaient par les prestations de l’Harmonie.

Jean Mouneu qui jouait du piano ne pouvait se joindre à l’harmonie. Il apprit le trombone qui l’attirait pour être engagé en 1983 à quarante ans, et être Président en 1987. Mais il raconte sa rencontre avec la troupe de l’Harmonie Mugronnaise à Strasbourg en 1965 aidé dans la discussion par Michel Brettes.

« Dabadie avait organisé un voyage à Paris puis Verdun Douaumont et les lieux de batailles de la grande guerre pour aller ensuite à Strasbourg avec trente-deux exécutants. J’étais dans la garnison de Strasbourg « en prison » (il faisait son temps militaire et avait une punition pour une quelconque raison). J’ai appris la venue de l’Harmonie de Mugron et je ne pouvais pas manquer de les rejoindre. J’ai fait comprendre à mon geôlier que c’était capital de voir les musiciens du pays lui promettant de le mettre au courant de tous mes faits et gestes périodiquement. Il n’était pas prévu de contrôle dans les moments qui venaient et il m’a laissé sortir. J’ai pris ma petite Fiat et j’ai cherché le bus qui les transportait allant de rue en rue. J’ai fini par le trouver mais il était vide. J’ai demandé au chauffeur où se trouvaient les musiciens de Mugron.

Les musiciens encadrés par René Barsacq-Mongis, leur chef, logeaient au « Rocher du sapin » et avaient eu un repas excellent car ils venaient de Mugron et que le logeur avait une affinité pour les Landais et Mugronnais (pour quelle raison ?)...

Ils ont été au Concert Mayol, sorte de cabaret de chansonnier et strip-tease. Un musicien qui avait titillé une fille, reçut en échange son soutien-gorge lancé vers son visage. Ils se souviennent aussi des frasques de Constant Marimpouy, de ses chansons, de ses blagues, toujours prêt à faire rire la troupe. Ils sont allés à la fête de la bière à Schiltigheim et Michel Brettes ne pouvait boire la quantité de bière versée dans des verres d’un litre. Jean Mouneu était avec eux et les a même accompagnés à Baden avec sa Fiat qui suivait le bus, bien qu’il faille passer une douane alors qu’il aurait dû être dans sa « prison ».

Tout s’est passé dans la joie sans problème (Jean Mouneu est retourné en prison sans encombre) et ces moments strasbourgeois sont ancrés dans leur mémoire.

Durant le voyage ils avaient visité les caves de champagne : Moët et Chandon, Mercier, Dom Pérignon et en gardent un souvenir ému d’autant qu’ils avaient une dégustation dans chacune d’elles.

- Médaillés du 14 Juillet 1968

 

           

Assis de gauche à droite : Cabannes André, Antoine André, Camiade Pierre, (Dabadie Alfred, président harmonie Mugronnaise ), Fosses André, Fauthous Abel, Lafitte Etienne

1er rang : Marimpouy Constant, Bastiat Pierre, Seps Laurent, Cabiro Laurent, Seps Hubert, Gaulin Alexandre, Lassabe Michel

2ème rang : Gaulin José, Dabadie Jean

- Médaillés du 14 juillet 1968

          

Assis de gauche à droite : Marimpouy Constant, Fosses André, Taunia Georges (Dax), Mongis René (Chef de l’harmonie Mugronnaise ), Dangoumeau Francis ( Maire de Mugron ), Dabadie Alfred ( Président de l’ harmonie ), Bats René (consellier général du canton de Mugron ), Barsacq-Mongis Joseph ( Chef de l’harmonie la Néhe à Dax ), Nogaro Jules ( Dax ), Fauthous Abel

1er rang : Gaulin Marcel, Gaulin José, Dabadie Jean, Bastiat Pierre, Laborde Georges, Seps Laurent, Coudroy Albert, Camiade Pierre, Seps Hubert, Aymes Jean Pierre, Cabannes André, Cazalis André, Cabiro Laurent, Baillet Noel, Lassabe Michel, Latry Rémi, Lafitte Etienne, Farthouat Jean, Antoine André.

2ème rang : Marsan Jean, Brettes Michel, Bernos Gilbert, Camjouan René, Lafitte Christian, Degos Robert, Gaulin Jean Claude, Napias André

3ème rang : Bernos Gilbert, Lalanne Robert, Dubois Jean, Fosses Jean Claude.

Ils n’étaient que des garçons, le plus souvent des jeunes garçons qui étaient émerveillés par ces voyages. Les premières filles ont été engagées én 1974 : Francine Farthouat (Francine Duban) Viviane Farthouat (Viviane Fourmadet) et en 1975 Jocelyne Cassiède (Jocelyne Hingry).

Les musiciens étaient fidèles à l’Harmonie, restaient longtemps et peu en sortaient chaque année.

         

Président Jacques Meyrous, Chef René Mongis.                                          Fêtes de Mugron 1974

Le 1er Décembre 1985 René Barsacq-Mongis termine son temps de chef. Après vingt-cinq ans de direction des musiciens, il est remplacé par Jacky Marsan.   

                                                                               Départ de René Barsacq-Mongis

1987 Un tournant ;

L’Harmonie tombait dans la tièdeur : « Plus de jeunes, plus de vie » dit Michel Brettes. On n’était plus que vingt-cinq exécutants ».

Jean Mouneu prend la présidence à la suite du Colonel Meyrous qui avait tenu la présidence pendant vingt ans et avec Jacky Marsan qui avait un glorieux passé (voir l’encadré), ils ont redonné l’enthousiasme à la jeunesse.

Jacky Marsan avait créé l’Ecole de Musique en 1985 « qui connaît un véritable boum démographique, soixante-six élèves inscrits, quarante instrumentistes… » dit l’article de Journal (Ouest France 1er Décembre 1985). Il avait participé à la création de l’école de musique de Saint Paul lès Dax.

« Les engagements sont nombreux : 6 en 1987, 14 en 1988, 13 en 1989, nous dit Michel Brettes en montrant sa liste, et on atteint vite les soixante musiciens ».

On se souvient des cours donnés bénévolement par Albert Gaulin et André Fosses. Maintenant il s’agit d’une vraie école de musique.

Fêtes de Mugron 1987

                                                                                                 Sainte Cécile 1987

Fêtes de Mugron 1996

Président : Serge Lagraulet, Chef : Jacky Marsan

Fêtes de Mugron 2000

Président : Jean Charles Birembau, Chef : Arnaud Labaigt

2000 Une nouvelle crise

Dix-sept ans après cet élan, les forces s’épuisaient, la routine prenait le dessus.

Serge Lagraulet (contrebasse) remplaça Jean Mouneu à la Présidence en 1996 et en trois ans la décroissance est visible et les musiciens n’étaient plus fidèles aux réunions de répétition. L’absence devenait courante. C’est alors que Jean Mouneu « Président d’honneur » tira la sonnette d’alarme et fit un appel ci joint :

La réaction fut immédiate :

                              

C’est ainsi que Jacky Marsan arrêta ses fonctions de chef et fut remplacé par Arnaud Labaigt. Arnaud Labaigt de Tihl, avait été à l’école de Pomarez dans sa jeunesse et avait fait des études à la Sorbonne avec Georgie Durosoir.

Serge Lagraulet a été remplacé par Jean Charles Birambault (trombone). La présidence a été tenue par Bernard Salles de 2004 à 2013 et par Patrice Larcher depuis 2013.

Les statuts de l’Harmonie et non plus de la Fanfare, ont été révisés le 11 Décembre 2004 sous la Présidence de Bernard Salles et les deux vice-Présidents, Jean Mouneu et Michel Brettes.

La salle de musique a été rénovée en 2006 sous la présidence de Bernard Salles avec l’aide de la municipalité et la participation de musiciens.

On entre dans la mémoire récente…d’autres la raconteront.     

                                           Arnaud Labaigt

2006 Rénovation de la salle de musique

le Maire Eric Ducos s'apprête à couper le ruban

6 Avril 2016 : Échange avec Cintruenigo (Espagne) ville jumelée avec Mugron

          

             musiciens Harmonie de Mugron

7 Avril 2016 : Échange avec Cintruenigo (Espagne) ville jumelée avec Mugron

musiciens des deux harmonies réunis

Sainte Cécile 2017 :

Président : Patrice Larcher, Chef : Arnaud Labaigt à côté du Président, Bernard Salles

Sainte Cécile 2021 :

Président Patrice Larcher, Chef : Arnaud Labaigt.


MONTFORT-EN-CHALOSSE de Sud-Ouest

 

Chantal LAMOLIE est partie sur les traces de l’abbé MARSAN

 

Mercredi 14 septembre, les Amis du musée ont reçu Chantal LAMOLIE, secrétaire de l’Association historique et culturelle du pays de Mugron, pour une présentation de l’aventure pittoresque et historique de l’abbé MARSAN qui fut curé de Mugron.

Un défi pour elle, puisque Pierre DEBATS, président de l’association qui avait pris en charge cette aventure, est

décédé en mai. Elle a pris « le train en route » selon ses

dires, avec gentillesse et faconde, donnant à cette

présentation un cachet vivant et joyeux.

L’abbé MARSAN est une figure exceptionnelle et énigma-

-tique. Né en 1759 à Villeneuve-de-Marsan,il étudie au

Chantal Lamolie est la Secrétaire   petit séminaire d’Aire-sur-l’Adour, devient vicaire en

de l'Association Historique et          1787 et curé de Mugron en 1803. Entre-temps, la

Culturelle du Pays de Mugron.A.Q.   Révolution a perturbé villes, campagnes et paroisses.

Refusant la constitution civile du clergé, il devient réfractaire et doit s’exiler car, à Mugron, le député DARTIGOEYTE fait régner l’ordre révolutionnaire et fonctionner la guillotine.

Mystère

L’abbé MARSAN fuit en Espagne mais avant la frontière, la Vierge de Buglose lui apparaît et il comprend qu’il doit revenir vers Mugron. Et là commence l’histoire qui ne comporte toutefois pas beaucoup d’archives, puisqu’une partie a disparu, tout comme le corps du curé, décédé en 1828.

Pendant la période révolutionnaire, il célèbre la messe dans un tunnel, se cache où il peut, chez certains habitants ou dans des souterrains, devenant « le maquisard de Dieu ». Une fois réintégré dans son église de Mugron, il s’active, lance le déplacement du cimetière, qui est en pleine ville, la construction de la chapelle et le mur d’enceinte pour éviter l’envahissement par les vaches. Il fait appel à la générosité des paroissiens et à la réservation des concessions par les grandes familles qui seront inhumées sous le sol de la dalle de la chapelle. Lors des travaux de restauration de la tombe de l’abbé MARSAN, la surprise fut énorme, car le tombeau était vide. Le mystère reste entier.

Annie Quillon